L’objectif de ce référentiel est de proposer des règles d’analyse et de compréhension des situations de refus de soin, appuyées sur une prise en charge multidisciplinaire. L’enjeu est de maintenir une relation thérapeutique et si possible, de faire évoluer le refus vers un accord sur une proposition de soin qui peut être différente de la proposition initiale.
Un refus de soin est une situation difficile tant pour les soignants que pour le patient et ses proches.
Difficilement évaluable, il interpelle tant sur le plan relationnel que médico-légal et éthique. Cette complexité est renforcée en cancérologie, en raison de l’implication du risque vital et de la difficile évaluation du rapport bénéfice/risque.
Il est nécessaire d’accueillir le refus de soin comme demande, interpellation et incitation à la communication et non pas comme ingratitude, mise en cause, ou rejet de notre fonction soignante.
C’est la condition pour :
- tenter de comprendre ce que le refus veut dire (signification consciente et parfois inconsciente)
- accompagner le sujet vers une décision (refus ou acceptation des soins) qui lui soit propre
- concilier le dilemme entre principes de bienveillance et d’autonomie.