L’objectif de ce référentiel est de donner des pistes de réflexions quant à la prise en charge précoce et conjointe du patient cancéreux en situation palliative. Il ne se veut pas être une « recette » applicable à chaque situation. Chaque prise en charge reste singulière et est à réévaluer dans le temps.
L’important est la discussion soulevée par le biais de questionnements en équipe.
Le concept de soins palliatifs s’est d’abord développé pour les patients atteints de SIDA ainsi qu’en cancérologie. Les soins palliatifs ont été introduits tardivement dans la législation française par rapport aux pays Anglo-Saxons : 20 ans de retard. [Circulaire Laroque, 26/08/1986]
En cancérologie, on compte 148 000 décès par an. [Goldwasser, 2014] « Porte ouverte » aux soins palliatifs. Le cancer est une maladie incurable et mortelle dans près de 50 % des cas.[Golwasser, 2014]
Or, de nos jours, l’implication des soins palliatifs dans le projet de soin du patient reste trop tardive. [Harrison, 2012]- En France, 60 % des personnes qui décèdent, toutes pathologies confondues, seraient susceptibles de relever d’une prise en charge incluant des soins palliatifs plus ou moins complexes mais seulement la moitié de ces patients en bénéficieraient.- Chez les patients atteints d’un cancer métastatique en phase terminale, plus de 20 % ne rencontrent pas les équipes de SP.
La tendance actuelle est une intégration précoce des soins palliatifs avant même l’arrêt des traitements spécifiques.