Prévenir la douleur

Pendant longtemps, la douleur a été considérée comme une fatalité. Ce temps est révolu et soulager la douleur doit être une priorité chez les soignants. Evaluer et traiter la douleur sont devenues des obligations légales pour le médecin.

Ainsi, la douleur devrait être à présent mieux prise en compte, mieux prise en charge, et grâce aux progrès de la médecine, chacun doit bénéficier de ce droit de ne plus souffrir. La douleur est difficile à définir car le ressenti est différent pour chacun.

Elle agit à la fois sur le physique et sur le moral. Être malade ne veut pas dire souffrir inutilement.


Marc

Le fait d’avoir mal m’a empêché toute vie sociale

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Le dialogue avec l’équipe soignante est essentiel dans la gestion de la douleur pour une évaluation précise et donc un traitement adapté. En effet, si elle est subjective, elle reste évaluable. Il faut apprendre à décrire et doser sa douleur.

Ce n’est pas toujours facile, mais les professionnels de santé sont aussi là pour y aider.
En plus des médecins et paramédicaux du service, il existe des équipes pluridisciplinaires spécialisées dans la gestion de la douleur pour aider à l’évaluation et la gestion de la douleur (consultation ou unité antidouleur).

Différents outils ont été créés pour faciliter cette évaluation : règles graduées, dessins, questionnaires… Associés à un examen clinique et des examens d’imagerie, ils aident à la localisation et à la détermination de la cause de la douleur.
Quand le patient ne peut s’exprimer et pour les enfants malades, les proches sont une aide précieuse pour cette évaluation.
Elle sera régulière pour adapter les traitements et la soulager au mieux.

La plupart du temps, elle disparaît quand on en supprime la cause. Si elle dure plus de 3 mois malgré un traitement antidouleur, on parle de douleur chronique. Elle ne joue plus alors le rôle de système d’alarme du corps et un traitement adapté sera proposé.

La douleur nociceptive, provoquée par des lésions d’une partie du corps (brûlures, fractures, inflammation…). Cette douleur fait partie des systèmes d’alerte de notre organisme pour nous signaler que « quelque chose ne va pas bien » et correspond à des messages envoyés par des capteurs nerveux (nocicepteurs) vers les nerfs et la moelle épinière jusqu’au cerveau. Cette douleur peut être constante ou pulsatile.

La douleur neuropathique est provoquée par une atteinte des nerfs sensitifs lésés par un écrasement ou déchirure après un traumatisme ou par une compression par une tumeur cancéreuse. Les douleurs neuropathiques  sont par définition chroniques et ressentis comme des décharges électriques, des coups de poignard ou de brûlure sur des parties du corps correspondant au nerf (ou nerfs) lésé(s). Ces douleurs peuvent persister même après la résolution de la lésion initiale, comme c’est le cas des douleurs persistantes après la rémission d’un cancer.

La douleur sans cause identifiée ou douleur dysfonctionnelle est probablement liée à une altération de la fonction des systèmes de contrôle de la douleur.

Les médicaments

Les plus utilisés sont les antalgiques. Du paracétamol à la morphine, ils sont classés en 3 paliers selon leur force d’action. Ils interrompent le circuit de la douleur et sont prescrits par le médecin qui en suivra les effets secondaires éventuels.
Les douleurs neuropathiques liées à une lésion du système nerveux, sont traitées par antidépresseurs ou antiépileptiques. Cela ne signifie pas que la douleur est psychologique ou qu’il y a une dépression. D’autres médicaments comme les corticoïdes peuvent compléter le panel de médicaments.

Les traitements anti-cancer

En agissant sur la tumeur, ils réduisent les douleurs qui y sont liées.

Les techniques non-médicales

En complément, ces techniques permettent de gérer et maîtriser sa douleur. Elles ne remplacent pas les traitements médicamenteux mais permettent de mieux les accepter et quelquefois de réduire les doses en accord avec le médecin prescripteur.
Le soutien psychologique apporte également une aide en apprenant à gérer la douleur.

La douleur n’est pas une fatalité. La soulager permet de retrouver une meilleure qualité de vie et de garder ses forces pour se battre contre la maladie.

Qu’est-ce qu’un algologue ?

Médecin ou soignant (infirmier, psychologue, physiothérapeute…), l’algologue est le spécialiste de la prise en charge de la douleur. Il s’inscrit dans une approche globale pour mieux connaître le malade. Son rôle consiste à évaluer qualitativement et quantitativement sa douleur par un entretien approfondi, un examen clinique et parfois des examens complémentaires, afin d’en déterminer le mécanisme et d’adapter ainsi le traitement antalgique. Cette spécialité fait l’objet d’un enseignement universitaire, aboutissant à l’obtention d’un diplôme ou d’une capacité.

Ressources ou ouvrages :
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